Un RP entre guérisseuses et sœurs ! [PV Épine de Rose]

J'écoutais le monologue de mon apprentie attentivement. Elle avait répondue juste, et j'étais fière d'elle.

- Très bien. Il faut qu'on commence par les plantes les plus proches, tu connais le coin où on trouve les graines de pavots en masse ?

Je suivais le chemin tant empruntés pour trouver les graines convoitées. C'était juste à côté, et j’espérais que Nuage Argenté s'en souvenait, car elle l'avait déjà prit quelques fois. Sur l'allée , je souhaitais trouver quelques toiles d'araignées pour les récupérer au retour, ces fils si fragiles avaient été complètement détruit à cause de cet écervelé.  Pourtant, la colère que j'avais en moi se calmait un peu, étant désormais totalement concentrée sur la recherche.

- D'ailleurs, si tu en croises, n'oublie pas de prendre des orties pour ta patte.

Je sentais clairement que ma sœur se crispait. "Désolée, ma vielle, mais c'est la réalité" pensais-je, triste et désolée pour elle. Je l'a suivie, et approuva la direction. Finalement, je m'éloignais un peu d'elle pour cueillir des plantes de mon côté, tout en gardant une oreille vers mon apprentie. Je rammassai quelques plants de mille feuilles, et une ou deux racines de Cerfeuil. De retour aux côtés de mon apprentie, je lui répondis comme je pus :
- "J'en ai trouvé assez, déposons tout cela dans un lieu sur, nous passerons les récupérer plus tard."
Je fis demi-tour a la recherche d'un creux dans le sol ou dans un arbre, afin de cacher toutes nos trouvailles. Quelques minutes plus tard, je m'arretai devant un immense tronc, et qui par ses racines offrait un petit endroit, suffisamment grand pour deux chatons, où j'y disposai les plantes. Pour finir, j'appelai mon apprentie en miaulant :
- Viens voir par ici, soeurette !

Je sentie la présence de mon apprentie dans mon dos, alors je lui désignai le creux de l’arbre d’un signe de patte :
« Dépose tes plantes ici, on les récupérera tout à l’heure. En attendant, regarde ce qu’il y a d’autres.. »
Juste à côté de l’arbre,  en dessous de quelques feuilles, il y avait une toute petite babiole très étrange qui gisait là. On aurait dit une matière semblable à ses monstres que l’ont voyait parfois, lorsqu’on s’aventurait trop loin de notre territoire… C’était très fin, et très fragile. J’aurais pu parié que c’était là depuis un bon moment, mais je ne pouvais pas identifier cet objet car je n’en avais jamais entendu parler.
« Regarde, quelle curiosité… »
Miaulai-je, quelques peu perplexe. Je marquai un temps de silence, perdue dans mes pensées, mais je repris quelques secondes plus tard comme si ça me paraissait une évidence désormais :
« Les bipèdes ! Peut être cette bagatelle appartenait aux bipèdes ! »

J'observais mon apprentie, n'étant pas le moins du monde inquiète, ce qui n'avait pas l'air d'être son cas. Ce vieux machin devait traîné la depuis des décennies, mais il fallait en parler au chef au cas où il connaissait l'utilité de cette chose. Je siffla a ma sœur en me retournant :

- Laissons le là, bien caché. J'en parlerai au chef, t'inquiète pas. Mais on a des choses plus importantes à faire, alors bouge toi de là !

Le jour était désormais bien levé, il serait bientôt midi et nous n'avons pas pu récupérer plus d'un quart des dégâts. Agacée, je tenais les plantes fermement sans dire un mot. Enfin arrivée au camp, je les déposa dans ma tanière et pris quelques secondes pour souffler un peu.

-Aller, on a pas finit il faut y retourner. Mais d'abord, vérifions que les anciens et les chatons aillent bien.

Je laissais donc mon apprentie s'occuper des anciens : tandis que moi je me dirigeai vers la pouponnière. Ça ne m'enchantait pas des masses, sachant que je n'adorais pas particulièrement -si ce n'est pour dire pas du tout- les chatons. Mignons, peut être, mais très indiscipliné. La preuve : j'étais persuadé que c'était un de ces petits garnements qui avait causé tant de dégâts.

J'entrais donc dans la pouponnière, les petits toujours entrains de s'amuser sous les regards de leurs mères. Une des reines s'approcha, et m'avoua que son unique petit avait un léger mal de ventre pour une raison inconnue. Je m'approchais du petit, puis le reniflais un instant. Enfin, je mâchais quelques petites graines de pavots avant de le lui donner.

- Voilà, ça devrait vite passer. Je vous conseil de le laisser dormir, il faut qu'il se repose.

Je retournai dans ma tanière. Désormais, ranger ce qu'on avait cueilli quelques heures plus tôt était au programme ; il fallait se dépêcher si on voulait pouvoir en collecter plus d'ici la fin de la journée. Exaspérée par le maigre stock d'herbe à chat qu'il me restait, je soupirai pour la énième fois depuis l'aube.

Mon apprentie rentra dans la tanière à son tour. Je miaulais adonc :

- Alors, les anciens ?

(Moi, folle ? Non, juste un pitit peu archaïque. Je tiens à te préciser que c'est un mot que j'ai appris IL Y A 5 MINUTES.)

Je souris à mon apprentie. -Chose rare, il fallait en profiter-

- Eh, tu vas devoir t'y faire de toute manière. Bon allez, rangeons tout ce bazar !

A contre-cœur, je me mis à trier les plantes. Qu'est-ce qu'il m'a pris, il y a des lunes, de me promettre une chose pareil ? C'est ce que je me demandais ce jour ci. Soigner les autres, c'était une priorité. Et j'aimais être utile de cette façon ! Mais si seulement on aurait pu éviter ce genre de désastre pour tout un clan, ça m'aurait éviter de geindre une journée entière.
"m'Enfin, je l'a trouverai la cervelle de Souris qui a fait ça !"

Avec l'aide de Nuage Argenté, tout était rangés, triés et classés assez rapidement. Et nous ne devions pas perdre de temps pour une pause casse-croûte, il nous fallait retourner se tuer à la tache.

- Aller viens sœurette, retournons à la chasse ! Au plante, bien évidemment.

Je feula, presque agacée :

- Qu'on essaie, pour voir !

Je quittais le camp à mon tour, pour suivre mon apprentie. Je récupérais les plantes utiles en chemin, tout en sachant vers quel endroit nous guidais Nuage Argenté. C'était un endroit, où comme m'avait précisé mon mentor, l'herbe à chat poussait assez aléatoirement selon les années. Parfois, elle poussait à foison comme cette fois ci, mais revenons quelques lunes plus tard et il n'y avait plus rien. Mais cette année, on pouvait profiter d'un stock d'herbe à chat incroyable comme venait de le souligner mon apprentie. De quoi égayer cette journée qui me rendait si pessimiste.

- Parfait, ramène ça au camp. Je récupérerais de la mousse en chemin, ne te préoccupe pas de moi.

Je me retournais pour aller chercher de la mousse : comme prévue. Quand l'étrange objet découvert précédemment resurgit dans mon esprit. Était-ce vraiment important ?

"Peu importe, j'en parlerais au chef dès que possible."

Je m’apprêtais à rentrer, lorsque le temps jusque là agréable devint couvert. C'était assez brutal et inattendu. Je pressais donc le pas.

Une fois la mousse récupérée, je rentrais au camp en accélérant comme je pus. Ne pouvant respirer à peu près correctement avec la mousse dans la gueule, j'étais obligé de marcher. Mais la météo s’aggravait, il faisait lourd et humide désormais. Je n'avais plus de temps à perdre, il ne fallait pas que je reste trop longtemps dehors.

Je voyais le tunnel dorénavant, et il me paraissait immense tant j'étais pressée d'arriver. Je fis l'effort de courir, et enfin arrivée dans la tanière je pus tout compte fait cracher la mousse. Après quelques toussotements, je repris une respiration à peu près normal. Je me rassurai : ça aurait pu être bien pire.

Jusque là, je n'avais pas fais attention à mon apprentie. Elle semblait là depuis un petit moment, alors je lui demanda d'une voix ferme :

- Depuis combien de temps es tu là à rien faire ? Tu as été voir les chatons ?

Je me détendis un peu. Même si Nuage Argenté aurait été douée en tant que guerrière, c'était une bonne guérisseuse avec une très bonne mémoire.

- Parfait. Et comment va le petit qui avait mal au ventre ?

Je fouillai dans la réserve de plantes pour essayer de trouver du Pas-d'âne, plante qui fonctionnait très bien sur moi lorsque j'avais du mal à respirer. Je l'a trouvais non loin des feuilles de Menthes et de la Tanaisie.

- Assis toi, il faut que je te parle. Ordonnai-je à mon apprentie une fois le remède consommé, avant de reprendre : As-tu eu des nouvelles du clan des Etoiles, récemment ?

(Oublie pas que tu es apprentie depuis pas longtemps, parce qu'on est encore jeune on a que 20 lunes)

Je m'en doutais. Le clan des Etoiles ne me disait plus rien depuis suffisamment longtemps pour que cela m'inquiète. J'avoue que percevoir ma mère, mon mentor, et même mon frère en rêve me manquait. Leurs odeurs m'apparaissaient parfois, ou même une forme vague... Mais ça n'était pas arrivé depuis un bon moment. Et mes songes étaient toujours plus sombre à chaque fois, où alors sans aucunes importances. Qu'est ce que le clan des étoiles fabriquait, là haut ?

- Il me tarde de revoir les autres guérisseurs à la prochaine demi-lune. Soupirai-je...

Puis je pris enfin le temps de souffler. Qu'est-ce que j'avais faim ! Je n'avais pas mangé depuis ce matin, et le soleil était déjà entrain de se coucher. Etant donné qu'il n'y avait aucuns blessés à s'occuper dans l'immédiat, je proposai à ma sœur :

- Allons manger un bout avant de se remettre au travail.

(MAIS JE VEUX T'APPRENDRE DES TRUCS MEWAAA :')

Je commençai à manger en même temps que ma sœur, en veillant à lui en laisser suffisamment pour combler son appétit à elle aussi.

- Honnêtement ? Je n'en sais rien... Ça serait un vrai désastre. Susurrai-je, la gorge nouée.

Je croquai une dernière bouchée dans la souris, puis laissai le reste à mon apprentie. Je m'étais assise au milieu de la clairière, fixant la lune. Dans peu de temps elle sera pleine, et tant mieux ! Et même si la nuit était complètement tombée, il restait de l'activité dans le camp. Les derniers apprentis allaient dormir, et puis quelques guerriers discutaient dans un coin. Quant à moi : je soupirais. C'était une de ses journées que j'aurais préférée oublier. Les proies bientôt se raréfieraient, les températures baisseraient et le moral avec, sans oublier les malades qui augmenteraient. Qui sait, peut être que d'autres chats succomberont comme ma mère autrefois : même si c'était un événement que dans aucuns cas je ne souhaiterais.

- Quelle situation merdique ! Pestai-je dans mes pensées, avant de retourner dans ma tanière, de m'allonger aux cotés de ma sœur, l'unique membre de ma famille qu'il me restait. Je fermai les yeux, priant pour que la nuit soit bonne.